[War Thunder] [Front Est - Reconstitution Historique] A l'assaut du Reichstag ! (28 Avril - 1 Mai 1945)

Voici le nouvel opus de nos Reconstitutions de Batailles Historiques sur War Thunder. Nous allons aujourd'hui nous plonger dans l'un des derniers affrontements de la Seconde Guerre Mondiale en Europe : la Bataille de Berlin et plus précisément les combats pour la prise d'un des symboles du III.Reich, le Reichstag ! Certes les combats pour la prise de ce monument ont été principalement des combats d’infanterie, mais de nombreux chars et blindés, dans les deux camps, ont appuyé les assauts des fantassins ou défendu les positions côté allemand. Ainsi, vont s'affronter les chars les plus puissants de l'époque, tel que le Tiger II ou l'ISU-152, dans un terrain pourtant peu propice au combat de blindés ! Choisissez votre camp et reconstituez l'attaque du Reichstag ! 

30 avril 1945, 22h50. Berlin est en ruines, couverte d’un nuage de poussière et de fumées crachées par les bâtiments éventrés. La nuit est tombée depuis peu et l’artillerie s’est enfin tue. C’est alors qu’un drapeau rouge s’agite sur le toit du Reichstag, puis est laborieusement fixé au pied d’une statue. En réalité, le bâtiment est encore en partie aux mains des Allemands, mais les Soviétiques sont parvenues à s’infiltrer et à poser leur bannière pour signifier leur victoire !

A compter du 20 avril ; anniversaire d’Hitler ; les Soviétiques entrent dans la ville et de furieux combats commencent. L’artillerie de Joukov (1^e Front Biélorusse) commence à bombarder la capitale, avec tous les calibres disponibles. Chaque mur, chaque coin de rue est transformé en point de résistance par les troupes allemandes.  Ici se côtoient Volkssturm, soldats de la Wehrmacht, Hitlerjugend, SS (dont de nombreux étrangers)… tout comme des marins de la Kriegsmarine. Berlin est vite encerclée : les défenseurs se battent pour chaque bâtiment. Cachés dans les caves, les soldats allemands détruisent des blindés soviétiques au Panzerfaust à travers les soupiraux. La quasi-totalité des rues est entravée par des gravats provenant des bâtiments, qu’il faut nettoyer pièce par pièce. Mais l’avance soviétique est inéluctable : ce sont 2 500 000 soldats soviétiques qui s’opposent aux 766 750 soldats allemands, de qualité plutôt aléatoire …

Le 25 Avril, les forces soviétiques entrent dans le centre-ville de Berlin. L’étau se resserre sur les derniers défenseurs du III.Reich, assignés aux points névralgiques de la ville. Au dessus des ruines, la silhouette menaçante des Flakturme se détache dans le ciel. Certaines sont silencieuses, mais d’autres, comme celle du Tiergarten, continuent de tenir tête face aux forces soviétiques grâce à leurs pièces de 12.8cm FlaK 40. Au Nord-Ouest du Reichstag, la 3^e Armée de Choc du colonel-général Kouznetsov s’engage dans le quartier de Moabit à partir du 27 Avril. La progression est lente, car de nombreux points forts sont tenus par des Allemands, comme la prison de Moabit. Du 26 au 27, la prison, tenue par des gardiens fanatisés, est nettoyée méthodiquement par l’Armée rouge, dont les soldats aperçoivent enfin la Sprée serpentant dans Berlin. Une masse sombre, hérissée de statues et de barricades, l’enjambe : c’est le pont Moltke, large de prés de 27 mètres, seul lien entre Moabit et le quartier gouvernemental où se trouve l'objectif final : le Reichstag. La silhouette fantomatique de ce dernier se détache derrière le pont. Les Soviétiques ne sont qu’à 800 mètres à vol d’oiseau de leur but. Les hommes sont obnubilés par le bâtiment et sont prêts à tout pour y poser leurs drapeaux. Mais des balles claquent alors : les Allemands sont encore retranchés dans la gare de Lehrte, sur le pont Moltke et dans le bâtiment du Ministère de l’Intérieur sur l’autre rive.

Ce sont deux divisions soviétiques qui occupent le quartier Moabit : les 150^e et 171^e Divisions de fusiliers. Après avoir sécurisé les abords de la Sprée, les Soviétiques reçoivent l’ordre de passer le pont le 28 Avril. L’état-major exhorte ses commandants à capturer le Reichstag avant les célébrations de la fête du Travail le 1^e Mai, afin de la faire coïncider avec la victoire sur le nazisme. Mais devant la densité des fortifications sur le pont Moltke, les Soviétiques effectuent de nombreuses reconnaissances et décident de passer à l’assaut seulement à la fin de l’après-midi. Le pont est défendu par des hommes du Volkssturm, mais aussi par des détachements du SS-Régiment "Anhalt", qui est composé principalement des membres de la SS de Berlin. De leur coté, les Soviétiques assignent à la 150^e Division de fusiliers l’ordre d’occuper le Ministère de l’Intérieur, tandis que la 171^e doit nettoyer la partie nord du quartier diplomatique afin d’assurer une base d’appui pour l’attaque du Reichstag. Devant la masse de barricades et de fil barbelé sur la partie nord du pont, les Soviétiques décident d’engager, peu avant 18h, la 23e Brigade de Chars composée principalement de T-34. Venant de la rue Alt-Moabit, les blindés s’approchent du pont en recevant un feu d’enfer d’armes de petits et moyens calibres. Les premières barricades sont enfoncées, et les chars manœuvrent pour les pousser sur les cotés du pont. En face, la réaction est immédiate : les deux compagnies du SS-Régiment "Anhalt" sont renforcées par 250 marins du Grossadmiral Dönitz Battalion et par une centaine de membres des Volkssturm. Devant cette résistance, les Soviétiques décident de suspendre leur attaque, notamment pour attendre l’artillerie. Mais à 18h, une énorme explosion retentit sur le pont : les Allemands ont activé les charges de démolition. Les officiers soviétiques, sur la partie nord, sont aveuglés par le nuage de poussière qui s’en dégage ; cependant, seule une petite partie du tablier s’est écroulée, à leur grand soulagement. Praticable pour l’infanterie, le pont l’est moins pour des blindés, qui devraient y manœuvrer difficilement. A minuit, deux bataillons soviétiques s’élancent par surprise et atteignent les barricades au sud du pont : les SS les attendent et déploient un feu nourri de mortiers et de mitrailleuses. Le général Perevertkin, commandant le 79^eCorps de Fusiliers (dont dépendent les 150^e et 171^e divisions), décide d’envoyer des chars pour forcer les barricades. Alors que les lourds blindés avancent précautionneusement sur le pont, les Panzer du SS-Panzer-Abteilung 11 "Hermann Von Salza" ouvrent le feu depuis la Königsplatz devant le Reichstag. A ces tirs meurtriers s’ajoute ceux des FlaK 40 de la Flakturm du Tiergarten, située à environ deux kilomètres du pont. Tour à tour, les blindés soviétiques sont stoppés, mais certains parviennent à bousculer les défenses, permettant à l’infanterie de s’y engouffrer. Une tête de pont est très vite installée dans le quartier diplomatique, et au petit matin du 29 Avril, les 150^e et 171^e Divisions de fusiliers sont prêtes à attaquer leurs objectifs. Malgré une contre-attaque du SS-Regiment "Anhalt", les Soviétiques s’accrochent au terrain. Le 29, de durs combats se tiennent dans le Ministères de L'intérieur. Le soir tombé, le bâtiment est aux mains des Soviétiques, qui viennent prendre leurs quartiers dans le bâtiment. La nuit du 29 au 30 Avril sert au ravitaillement des troupes.