Histoire du fond d'écran du forum
Mer 5 Mar 2014 - 1:14
Voici le "background" de la photo :
"Une tardive prise en tenaille" :
Après l'échec de la contre-attaque sur Avranches, les troupes allemandes avaient entamé le repli vers l'est.
Le 10 août, la décision était prise, la course de vitesse engagée. Le point de jonction prévu était Argentan. Au nord, les Canadiens et les Polonais déclenchèrent l'opération Totalize. Au sud, l'ordre fut donné au XVe corps, commandé par le général Haislip, de faire mouvement vers Argentan.
Deux facteurs contribuèrent à l'échec relatif de cette première opération. D'une part, la 1ère division blindée polonaise et la 4e DB canadienne rencontrèrent une résistance acharnée dans la plaine de Caen. Leur progression s'arrêta, les 8-9 août, à une dizaine de kilomètres de Falaise. D'autre part, le général Bradley, commandant, depuis le 1er août, le 12e groupe d'armées américaines (1ère armée, Hodges ; 3e armée, Patton) sous-estimait l'importance des effectifs allemands plus ou moins encerclés dans le triangle Mortain-Argentan-Falaise.
Patton était, comme toujours, pour une solution aventurée : prendre Argentan, continuer vers Falaise. Bradley craignait qu'une telle manœuvre engendrât des heurts fratricides involontaires entre les forces canadiennes et les divisions américaines. Une ligne de partage de feu, mobile de surcroît, est plus facile à établir sur le papier que sur le terrain. Bradley donna l'ordre au XVe corps de Haislip de s'arrêter au sud d'Argentan.
Le 13 août, il y avait encore 200 000 Allemands dans la “poche” béante. Entre le 13 et le 17, 100 000 d'entre eux, environ, purent échapper à l'encerclement, en un relatif bon ordre et malgré les bombardements aériens. Parmi eux, et en priorité, la 2e Panzer SS Das Reich, qui avait pour mission de se reformer dans le secteur de Vimoutiers et de faciliter, par des contre-attaques, le mouvement de repli vers la Dives puis la Seine. Ses hommes ne s'ouvraient pas la route, comme le bruit a couru dans les rangs allemands, pistolet au poing ; le fait que cette rumeur se soit propagée est significatif de la réputation de cette unité et de la démoralisation de certaines troupes.
Le 14 août, Montgomery ordonna la reprise de l'offensive sur Falaise (Tractable).
Le 18 août, l'ordre fut donné de déplacer le point de fermeture de la poche, entre Trun et Chambois.
Ce jour-là, la mâchoire se refermait sur les quelque 100 000 combattants allemands : la 80e DI US était autour d'Argentan ; la 90e dans le secteur de Bourg-Saint-Léonard, point de résistance difficile à enlever ; la 2e DB française avait atteint Exmes. À l'ouest, le XIIe corps britannique refoulait les Allemands dans la poche. Au nord, il revenait au IIe corps canadien, qui terminait le nettoyage de Falaise, d'installer une ligne de défense sur la Dives, entre Trun et Chambois. Quant à la 1ère DB polonaise, elle s'était emparée, par erreur, des Champeaux (le guide local n' était pas habitué à l'accent polonais) et en avait profité, dans la nuit du 17 au 18, pour bousculer le QG de la 2e Panzer SS.
Les mâchoires de la tenaille étaient pratiquement fermées.
Les offices de placement :
Le manque de la main d'œuvre devient rapidement, dans la Manche comme dans toute la France et encore plus pour les Allemands, une question préoccupante. D'abord, certaines professions ont toujours un déficit cruel de bras pour travailler, ce qui s'en ressent sur la production. C'est le cas notamment dans l'industrie et surtout dans l'agriculture, pour le département. Ensuite, la mobilisation en 1939-1940 de milliers d'hommes en âge de travailler a lourdement frappé les exploitations agricoles et les entreprises. Ces mêmes soldats étant, pour la plupart, prisonniers depuis mai-juin 1940, le manque de main d'œuvre devient crucial. Ce problème concernant la Manche et le reste du pays, on y trouve des solutions diverses mais rarement très efficaces (emploi des plus jeunes pour les moissons, recours aux chômeurs, appel aux femmes, aux gens âgés...).
De leur côté, les Allemands sont aussi bien vite confrontés à ce problème. En 1942, alors que leurs troupes sont présentes sur tous les fronts, de la Libye à l'Ukraine en passant par les Balkans, le maintien en permanence de milliers de soldats partout en Europe, pour asseoir la domination nazie, nécessite un contingent tellement important d'hommes que l'activité économique du Reich connaît ses premiers ralentissements. Or l'entrée dans la guerre totale (mobilisation de toutes les forces au profit de la Victoire) nécessite une production sans précédent, dans tous les secteurs. L'idée naît donc assez vite, de trouver de la main d'œuvre dans les pays occupés, pour remplacer celle qui est au front. Au printemps 1942, l'Allemagne réclame ainsi 250 000 ouvriers à la France.
Certes, depuis l'automne 1940, l'occupant a fait installer dans les grandes villes du département, des offices de placement allemand, dont le but est de faire appel aux travailleurs volontaires, en insistant sur les hauts salaires et les conditions de vie. Mais les résultats sont peu encourageants dans la Manche. La presse locale a beau reproduire les lettres de ceux qui sont partis, racontant leur vie nouvelle, seules quelques dizaines de personnes se laissent influencer, motivées par les salaires ou par la recherche d'un emploi stable.
La Relève :
Après le volontariat, l'échec est tout aussi flagrant pour ce qui concerne la Relève, cette mesure d'échange, inventée par Pierre Laval en juin 1942, qui vise à faire rentrer un prisonnier d'Allemagne, en contrepartie du départ de trois ouvriers pour le Reich. Dans la Manche, c'est surtout l'Office départemental du Travail, dépendant de la préfecture, qui assure une intense propagande, aidé par la presse et les premiers prisonniers libérés grâce à cette mesure. Environ 1 600 Manchois partent pour l'Allemagne dans le contexte de la Relève, c'est beaucoup au regard des autres départements, mais peu en comparaison avec les chiffres escomptés lors du lancement du projet.
Le service du travail obligatoire (STO) :
Avec l'échec de la Relève volontaire, Vichy fait procéder à des envois forcés de main d'œuvre, à compter d'octobre 1942. C'est une sorte de Relève désignée, où l'Allemagne réclame des contingents d'ouvriers spécialisés des industries. Une fois encore, les résultats sont décevants, dans la Manche. Mais apparaît bientôt un nouveau sigle, redouté de bon nombre de jeunes, « STO ». C'est en effet en février 1943 que les autorités de Vichy instaurent le STO, service du travail obligatoire, pour répondre aux exigences allemandes, de plus en plus pressantes. Tout français, de sexe masculin, selon sa classe d'âge, doit désormais aller accomplir une période de deux ans de travail obligatoire dans les usines ou ateliers du Reich. Les premières classes concernées sont alors celles des jeunes nés en 1920, 1921 ou 1922. C'est la préfecture, grâce au réseau des mairies, qui assure les opérations de recensement des jeunes, qui sont convoqués à intervalles réguliers. On vérifie alors l'identité des jeunes et ils passent chacun une visite médicale d'aptitude, préalable au départ en Allemagne.
Dès le début, les Manchois sont très largement hostiles à cette forme de travail obligatoire et multiplient les stratagèmes pour s'y soustraire. Alors que les Allemands réclament 1 500 ouvriers, puis bientôt plus de 2 000, en juillet 1943, il n'en part guère plus de la moitié, le nombre de réfractaires augmentant avec les semaines. Les jeunes se font faire de faux certificats médicaux, sont reconnus inaptes, ou bien ne viennent pas se faire recenser et fuient dans les campagnes, où ils changent d'identité, avec la complicité des proches, des maires et secrétaires de mairies. Quant aux gendarmes, chargés de pourchasser les récalcitrants, ils ne mettent pas de zèle à accomplir leur tâche, bien au contraire, tant la population manifeste son hostilité à l'égard du STO.
Au printemps 1944, les opérations préalables au recrutement de main d'œuvre reprennent, en dépit de l'échec relatif du STO. On envisage toujours d'envoyer les jeunes gens en Allemagne, mais finalement, les contingents du printemps 1944 ne partent pas. C'est qu'en effet, sur place, les Allemands font de plus en plus appel à la main d‘œuvre locale, pour les travaux du Mur de l'Atlantique et les fortifications dont les chantiers sont en retard sur les programmes. Initiés dès 1942, ces travaux prennent leur essor en 1943 où d'importants chantiers se mettent en place, partout sur les côtes. Dans la Manche, c'est surtout la région de Cherbourg qu'il faut fortifier et bon nombre d'ouvriers s'y retrouvent affectés, par réquisition de main d'œuvre pure et simple, opérée dans chaque village, par les autorités allemandes. D'ailleurs, à compter de février 1943, de nombreux jeunes de la Manche ont préféré aller se faire embaucher sur les chantiers de l'Atlantique, dirigés par l'OT, l'organisation Todt, plutôt que de partir au STO.
Enfin, à partir du printemps 1944, l'armée allemande fait appel, en surplus des réquisitions précédentes, à des contingents de travailleurs temporaires, avec chevaux et attelages, pour des corvées dans le cadre des ultimes travaux de mise en défense des littoraux. Ce sont des terrassements, des transports de matériels, des creusements de fosses en vue de la plantation des célèbres « asperges à Rommel » (poteaux plantés afin de nuire aux atterrissages de planeurs ou de parachutistes), des constructions de murs, d'abris ou des creusements de meurtrières dans des murs. Tout cela se fait dans l'urgence, afin de mieux défendre les côtes, mêmes si celles de l'Ouest du Cotentin apparaissent bien peu menacées. Les choses sont plus délicates dans la région des marais de Carentan et aux abords de la forteresse de Cherbourg. Pourtant, partout les Allemands déplorent la faible productivité de cette main d'œuvre, qui, par ailleurs, déploie des trésors d'ingéniosité... pour ne rien faire !
Source, informations et images complémentaires : http://paril.crdp.ac-caen.fr/_PRODUCTIONS/memorial/vie_occupation/co/office.html
"Une tardive prise en tenaille" :
Après l'échec de la contre-attaque sur Avranches, les troupes allemandes avaient entamé le repli vers l'est.
Le 10 août, la décision était prise, la course de vitesse engagée. Le point de jonction prévu était Argentan. Au nord, les Canadiens et les Polonais déclenchèrent l'opération Totalize. Au sud, l'ordre fut donné au XVe corps, commandé par le général Haislip, de faire mouvement vers Argentan.
Deux facteurs contribuèrent à l'échec relatif de cette première opération. D'une part, la 1ère division blindée polonaise et la 4e DB canadienne rencontrèrent une résistance acharnée dans la plaine de Caen. Leur progression s'arrêta, les 8-9 août, à une dizaine de kilomètres de Falaise. D'autre part, le général Bradley, commandant, depuis le 1er août, le 12e groupe d'armées américaines (1ère armée, Hodges ; 3e armée, Patton) sous-estimait l'importance des effectifs allemands plus ou moins encerclés dans le triangle Mortain-Argentan-Falaise.
Patton était, comme toujours, pour une solution aventurée : prendre Argentan, continuer vers Falaise. Bradley craignait qu'une telle manœuvre engendrât des heurts fratricides involontaires entre les forces canadiennes et les divisions américaines. Une ligne de partage de feu, mobile de surcroît, est plus facile à établir sur le papier que sur le terrain. Bradley donna l'ordre au XVe corps de Haislip de s'arrêter au sud d'Argentan.
Le 13 août, il y avait encore 200 000 Allemands dans la “poche” béante. Entre le 13 et le 17, 100 000 d'entre eux, environ, purent échapper à l'encerclement, en un relatif bon ordre et malgré les bombardements aériens. Parmi eux, et en priorité, la 2e Panzer SS Das Reich, qui avait pour mission de se reformer dans le secteur de Vimoutiers et de faciliter, par des contre-attaques, le mouvement de repli vers la Dives puis la Seine. Ses hommes ne s'ouvraient pas la route, comme le bruit a couru dans les rangs allemands, pistolet au poing ; le fait que cette rumeur se soit propagée est significatif de la réputation de cette unité et de la démoralisation de certaines troupes.
Le 14 août, Montgomery ordonna la reprise de l'offensive sur Falaise (Tractable).
Le 18 août, l'ordre fut donné de déplacer le point de fermeture de la poche, entre Trun et Chambois.
Ce jour-là, la mâchoire se refermait sur les quelque 100 000 combattants allemands : la 80e DI US était autour d'Argentan ; la 90e dans le secteur de Bourg-Saint-Léonard, point de résistance difficile à enlever ; la 2e DB française avait atteint Exmes. À l'ouest, le XIIe corps britannique refoulait les Allemands dans la poche. Au nord, il revenait au IIe corps canadien, qui terminait le nettoyage de Falaise, d'installer une ligne de défense sur la Dives, entre Trun et Chambois. Quant à la 1ère DB polonaise, elle s'était emparée, par erreur, des Champeaux (le guide local n' était pas habitué à l'accent polonais) et en avait profité, dans la nuit du 17 au 18, pour bousculer le QG de la 2e Panzer SS.
Les mâchoires de la tenaille étaient pratiquement fermées.
Qu'est qu'une office de placement ?
Les offices de placement :
Le manque de la main d'œuvre devient rapidement, dans la Manche comme dans toute la France et encore plus pour les Allemands, une question préoccupante. D'abord, certaines professions ont toujours un déficit cruel de bras pour travailler, ce qui s'en ressent sur la production. C'est le cas notamment dans l'industrie et surtout dans l'agriculture, pour le département. Ensuite, la mobilisation en 1939-1940 de milliers d'hommes en âge de travailler a lourdement frappé les exploitations agricoles et les entreprises. Ces mêmes soldats étant, pour la plupart, prisonniers depuis mai-juin 1940, le manque de main d'œuvre devient crucial. Ce problème concernant la Manche et le reste du pays, on y trouve des solutions diverses mais rarement très efficaces (emploi des plus jeunes pour les moissons, recours aux chômeurs, appel aux femmes, aux gens âgés...).
De leur côté, les Allemands sont aussi bien vite confrontés à ce problème. En 1942, alors que leurs troupes sont présentes sur tous les fronts, de la Libye à l'Ukraine en passant par les Balkans, le maintien en permanence de milliers de soldats partout en Europe, pour asseoir la domination nazie, nécessite un contingent tellement important d'hommes que l'activité économique du Reich connaît ses premiers ralentissements. Or l'entrée dans la guerre totale (mobilisation de toutes les forces au profit de la Victoire) nécessite une production sans précédent, dans tous les secteurs. L'idée naît donc assez vite, de trouver de la main d'œuvre dans les pays occupés, pour remplacer celle qui est au front. Au printemps 1942, l'Allemagne réclame ainsi 250 000 ouvriers à la France.
Certes, depuis l'automne 1940, l'occupant a fait installer dans les grandes villes du département, des offices de placement allemand, dont le but est de faire appel aux travailleurs volontaires, en insistant sur les hauts salaires et les conditions de vie. Mais les résultats sont peu encourageants dans la Manche. La presse locale a beau reproduire les lettres de ceux qui sont partis, racontant leur vie nouvelle, seules quelques dizaines de personnes se laissent influencer, motivées par les salaires ou par la recherche d'un emploi stable.
La Relève :
Après le volontariat, l'échec est tout aussi flagrant pour ce qui concerne la Relève, cette mesure d'échange, inventée par Pierre Laval en juin 1942, qui vise à faire rentrer un prisonnier d'Allemagne, en contrepartie du départ de trois ouvriers pour le Reich. Dans la Manche, c'est surtout l'Office départemental du Travail, dépendant de la préfecture, qui assure une intense propagande, aidé par la presse et les premiers prisonniers libérés grâce à cette mesure. Environ 1 600 Manchois partent pour l'Allemagne dans le contexte de la Relève, c'est beaucoup au regard des autres départements, mais peu en comparaison avec les chiffres escomptés lors du lancement du projet.
Le service du travail obligatoire (STO) :
Avec l'échec de la Relève volontaire, Vichy fait procéder à des envois forcés de main d'œuvre, à compter d'octobre 1942. C'est une sorte de Relève désignée, où l'Allemagne réclame des contingents d'ouvriers spécialisés des industries. Une fois encore, les résultats sont décevants, dans la Manche. Mais apparaît bientôt un nouveau sigle, redouté de bon nombre de jeunes, « STO ». C'est en effet en février 1943 que les autorités de Vichy instaurent le STO, service du travail obligatoire, pour répondre aux exigences allemandes, de plus en plus pressantes. Tout français, de sexe masculin, selon sa classe d'âge, doit désormais aller accomplir une période de deux ans de travail obligatoire dans les usines ou ateliers du Reich. Les premières classes concernées sont alors celles des jeunes nés en 1920, 1921 ou 1922. C'est la préfecture, grâce au réseau des mairies, qui assure les opérations de recensement des jeunes, qui sont convoqués à intervalles réguliers. On vérifie alors l'identité des jeunes et ils passent chacun une visite médicale d'aptitude, préalable au départ en Allemagne.
Dès le début, les Manchois sont très largement hostiles à cette forme de travail obligatoire et multiplient les stratagèmes pour s'y soustraire. Alors que les Allemands réclament 1 500 ouvriers, puis bientôt plus de 2 000, en juillet 1943, il n'en part guère plus de la moitié, le nombre de réfractaires augmentant avec les semaines. Les jeunes se font faire de faux certificats médicaux, sont reconnus inaptes, ou bien ne viennent pas se faire recenser et fuient dans les campagnes, où ils changent d'identité, avec la complicité des proches, des maires et secrétaires de mairies. Quant aux gendarmes, chargés de pourchasser les récalcitrants, ils ne mettent pas de zèle à accomplir leur tâche, bien au contraire, tant la population manifeste son hostilité à l'égard du STO.
Au printemps 1944, les opérations préalables au recrutement de main d'œuvre reprennent, en dépit de l'échec relatif du STO. On envisage toujours d'envoyer les jeunes gens en Allemagne, mais finalement, les contingents du printemps 1944 ne partent pas. C'est qu'en effet, sur place, les Allemands font de plus en plus appel à la main d‘œuvre locale, pour les travaux du Mur de l'Atlantique et les fortifications dont les chantiers sont en retard sur les programmes. Initiés dès 1942, ces travaux prennent leur essor en 1943 où d'importants chantiers se mettent en place, partout sur les côtes. Dans la Manche, c'est surtout la région de Cherbourg qu'il faut fortifier et bon nombre d'ouvriers s'y retrouvent affectés, par réquisition de main d'œuvre pure et simple, opérée dans chaque village, par les autorités allemandes. D'ailleurs, à compter de février 1943, de nombreux jeunes de la Manche ont préféré aller se faire embaucher sur les chantiers de l'Atlantique, dirigés par l'OT, l'organisation Todt, plutôt que de partir au STO.
Enfin, à partir du printemps 1944, l'armée allemande fait appel, en surplus des réquisitions précédentes, à des contingents de travailleurs temporaires, avec chevaux et attelages, pour des corvées dans le cadre des ultimes travaux de mise en défense des littoraux. Ce sont des terrassements, des transports de matériels, des creusements de fosses en vue de la plantation des célèbres « asperges à Rommel » (poteaux plantés afin de nuire aux atterrissages de planeurs ou de parachutistes), des constructions de murs, d'abris ou des creusements de meurtrières dans des murs. Tout cela se fait dans l'urgence, afin de mieux défendre les côtes, mêmes si celles de l'Ouest du Cotentin apparaissent bien peu menacées. Les choses sont plus délicates dans la région des marais de Carentan et aux abords de la forteresse de Cherbourg. Pourtant, partout les Allemands déplorent la faible productivité de cette main d'œuvre, qui, par ailleurs, déploie des trésors d'ingéniosité... pour ne rien faire !
Source, informations et images complémentaires : http://paril.crdp.ac-caen.fr/_PRODUCTIONS/memorial/vie_occupation/co/office.html
- InvitéInvité
Re: Histoire du fond d'écran du forum
Mer 5 Mar 2014 - 7:45
Bonne idée la photo en fond de site, j'aime bien :)
Merci pour les informations historiques !
En complément, je vous invite à lire les ouvrages qui expliquent le rôle du "big business" dans la 2GM.
Les financiers qui ont investi à la fois dans les industries alliés et nazies (à travers des groupes internationaux) avaient intérêt à ce que la guerre se prolonge, mais pas à ce que la Grande-Bretagne soit trop menacée. Ca explique pourquoi les bombardiers lourds ont été utilisés principalement contre les populations allemandes plutôt qu'en appui tactique.
Par contre quand le front russe a craqué et que les V2 ont commencé à tomber sur Londres, il a bien fallu reprendre l'offensive, sous peine de voir l'Allemagne entière tomber aux mains de Staline ; il aurait alors fallu dire adieu aux juteux profits réalisés par les industries allemande sous contrôle américain...
Par exemple, saviez-vous qu'IBM contrôlait les débuts nazis de l'informatique par cartes perforées à travers la DEHOMAG (les machine Hollerith) ? Les bénéfices étaient perçus par l'intermédiaire d'une société-écran basée en Suisse, malgré les lois financières allemandes de 1942.
De même, Coca-Cola a créé le Fanta au moment où la pâte de soda américaine ne pouvait plus parvenir en Allemagne.
De même, Opel était contrôlé par le groupe General Motors (dont Buick, Oldsmobile, Pontiac, Cadillac, Chrysler, Chevrolet, Dodge, Allison, locomotives GMEMD, Frigidaire...).
De nombreuses entreprises allemandes, très peu bombardées bien qu'ayant produit pour l'effort de guerre nazi, existent encore de nos jours malgré la scission de certains groupes. Le plus connu était I.G. Farben (Bayer, Agfa, Hoechst, BASF, et trois autres) contrôlé par le groupe chimique américain DuPont de Nemours.
Comme quoi la mondialisation ne date pas d'hier, et le fric est plus que jamais le nerf de la guerre...
Merci pour les informations historiques !
En complément, je vous invite à lire les ouvrages qui expliquent le rôle du "big business" dans la 2GM.
Les financiers qui ont investi à la fois dans les industries alliés et nazies (à travers des groupes internationaux) avaient intérêt à ce que la guerre se prolonge, mais pas à ce que la Grande-Bretagne soit trop menacée. Ca explique pourquoi les bombardiers lourds ont été utilisés principalement contre les populations allemandes plutôt qu'en appui tactique.
Par contre quand le front russe a craqué et que les V2 ont commencé à tomber sur Londres, il a bien fallu reprendre l'offensive, sous peine de voir l'Allemagne entière tomber aux mains de Staline ; il aurait alors fallu dire adieu aux juteux profits réalisés par les industries allemande sous contrôle américain...
Par exemple, saviez-vous qu'IBM contrôlait les débuts nazis de l'informatique par cartes perforées à travers la DEHOMAG (les machine Hollerith) ? Les bénéfices étaient perçus par l'intermédiaire d'une société-écran basée en Suisse, malgré les lois financières allemandes de 1942.
De même, Coca-Cola a créé le Fanta au moment où la pâte de soda américaine ne pouvait plus parvenir en Allemagne.
De même, Opel était contrôlé par le groupe General Motors (dont Buick, Oldsmobile, Pontiac, Cadillac, Chrysler, Chevrolet, Dodge, Allison, locomotives GMEMD, Frigidaire...).
De nombreuses entreprises allemandes, très peu bombardées bien qu'ayant produit pour l'effort de guerre nazi, existent encore de nos jours malgré la scission de certains groupes. Le plus connu était I.G. Farben (Bayer, Agfa, Hoechst, BASF, et trois autres) contrôlé par le groupe chimique américain DuPont de Nemours.
Comme quoi la mondialisation ne date pas d'hier, et le fric est plus que jamais le nerf de la guerre...
Re: Histoire du fond d'écran du forum
Mer 5 Mar 2014 - 8:11
Tu peux faire un article complet dessus ça serait sympa si tout le monde postait des articles similaires
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