A7V Sturmpanzerwagen

Dim 4 Jan 2015 - 14:50

Le Sturmpanzerwagen A7V

Dès 1916, les anglais et les français introduisent les tanks sur les champs de batailles et profitent du temps pour peaufiner les erreurs de jeunesses de ces monstres roulants.
Pourtant, en 1917 le haut-commandement allemand continu de penser que ces tanks peuvent êtres stoppés par l'utilisation de l'artillerie en tir de barrage à courte portée, en tir direct ou grâce à l'utilisation d'une nouvelle munition, la balle "K". Leurs impressions étaient mitigés aux vues des résultats :difficultés à traverser des terrains ravagés par les obus et les pannes très récurrentes.Mais l'impact psychologique d'un char avançant sous les tirs tout en distribuant la mort de toutes ses armes sur des soldats non-entraînés était beaucoup trop grand pour ne pas prendre les tanks en considération.Les troupes d'assauts (Stosstruppen ), les troupes d'élites du kaiser avaient fait parvenir la demande d'un char derrière lequel ils pourraient se protéger jusqu'à la tranchée adverse, afin d'exploiter les brèches.

En dépit de la résistance initial à la création d'un char, en septembre 1916 naquit un ministère d'étude général de la guerre(Allgemeines Kriegsdepartement ), composé de 7 branches (Abteilung ).La 7e branche, la branche "transport"(Verkehrswesen ) était chargé de toutes les informations portant sur les chars alliés et les tactiques anti-tanks.Il devait aussi s'occuper d'établir un cahier des charges pour l'étude d'un chars d'origine allemande.

Basé sur ces exigences, les 1ers plans furent dessinés par Joseph Vollmer, un capitaine de réserve et ingénieur.
Ces exigences incluaient : un poids maximum de 30 Tonnes,l'utilisation du châssis Holt(facilement procurable), une capacités de franchissement de tranchées de 1,5m, une vitesse d'au moins 12km/h, des mitrailleuses et un canon à tir rapide. Le châssis devait aussi être capable de porter du matériel ainsi que de transporter les troupes d'assauts.
Le premier prototype fut créée par Daimler-Motoren-Gesellschaft . Les premiers essais se firent le 30 avril 1917 à Berlin-Marienfeld, un quartier appartenant au district de Tempelhof, Berlin.
Le prototype final fut prêt en Mai 1917.Il n'avait pas de carapace blindée mais avait été lesté de 10 tonnes de ballast pour simuler le poid du blindage. Après des démonstrations réussis à Mainz, le concept fut modifié une fois de plus pour accueillir 2 mitrailleuses supplémentaires et améliorer le poste d'observation.
L'armement se composait de 6 mitrailleuses MG 08 de 7,92mm et d'un canon de 57mm (soit un "Sokol" russe ou un canon de prise Maxim Nordenfeld belge)
La production commença en octobre avec une commande initiale de 100 unités (au final seules 20 unités sortiront des chaînes).Une unité d'entrainement fut crée dans la foulée.

Le char fut nommée par son bureau de recherche,Abteilung 7, Verkehrswesen A7V "Sturmpanzerkraftwagen" (litt: véhicule motorisé d'assaut blindé)

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Quand les premiers A7V furent reçu dans les 2 unités de chars disponibles ,(unité de char d'assaut 1 et 2) des déceptions apparurent très vite : le ventre et le toit ne sont pas fait pour résister aux grenades à fragmentation ( 10 mm de blindage). L'usage d'un acier régulier au lieu d'un acier blindé porte les 30-20mm de blindage effectif à être revu à la baisse.
Comme ses contemporains, l'A7V était très vulnérable aux tirs d'artilleries.

L'équipage se composait d'un pilote, un mécanicien, un aide-mécanicien, un observateur et 12 servants d'armes (6 chargeurs et 6 tireurs). Ainsi qu'un officier, portant l'équipage à 18 soldats !
Bien sur ,l'intérieur n'étant pas compartimenté, le moteur se trouvait au centre du char et rejetait donc ses vapeurs toxiques directement dans l'habitacle.
Le châssis Holt, épuisé par le surpoids du char ne pouvait absolument pas permettre à ce dernier d'évoluer en terrains défoncés.Les unités 1 et 2 (10 chars chacun) furent donc déployés sur des terrains relativement plats.

La capacité de transport de munition était considérable : 50 à 60 cartouchières contenants chacune 250 balles (soit de 12500 balles à 15000 balles) plus 180 coups pour le canon. Lors des opérations, jusque 300 coups peuvent être stockés. Cette capacité d'emport réduit encore l'espace disponible pour l'équipage.

Initialement, aucuns moteurs n'étaient assez puissant pour mouvoir les 30 tonnes de l'A7V.
2 moteurs pétroles Daimler 4 cylindres, chacun délivrant 100 bhp (101 chevaux-vapeurs) furent couplés ensemble, créant ainsi le char délivrant le plus de puissance moteur de la guerre développant une vitesse supérieure aux derniers nés anglais, pourtant mis en service bien plus tard, Mk V.
500 litres de pétroles étaient alloué à ces moteurs mais la consommation énorme réduisait l'autonomie du char à 60 km au maximum (sur route !).
Sa vitesse était tout de même un record par rapport à ses contemporains et à sa masse : 5km/h en hors route et jusque 15 km/h sur route !
Etant donné son coût élevé de production et les réticences au projet, seules 20 exemplaires sortirent des chaînes de fabrication et aucune standardisation ne fut achevé, ce qui implique que chaque exemplaire affiche des performances différentes.

La forteresse à l'assaut

les premières 5 escouades de la première unité de chars d'assaut fut prête en Mars 1918
Dirigé par le capitaine Greiff, l'unité fut déployé lors de l'attaque du canal de St Quentin, lors de l'offensive allemande du printemps. 2 A7V tombèrent en panne mais repoussèrent une contre-attaque britannique.

Le 24 Avril 1918, durant la seconde bataille de Villers-Bretonneux, 3 A7V couvrant une attaque d'infanterie rencontra 3 Mark IVs britannique.N'étant armés que de mitrailleuses, 2 des Mk IVs désengagèrent le combat et laissèrent le seul "male"(Second lieutenant Franck Mitchell) continuer seul.Après avoir encaissé 3 tirs directs, le A7V du second-lieutenant Wilhelm Biltz fut mis hors de combat et l'équipage battit en retraite promptement( avec 5 morts et de nombreux dommages).
Le Mk IV victorieux parcourait les lignes allemandes causant de sérieux dégâts. Il fut rejoins par quelques "Whippets".Mais après un barrage de mortier meurtrier, l'attaque fut stoppé, 3 "Whippets" furent détruits ainsi que le Mark IV.

L'offensive incluait tout les A7Vs disponibles mais quelques un tombèrent en panne,d'autres s'embourbèrent dans des trous et furent capturés par des britanniques et des Australiens. L'attaque entière fut un fiasco et le A7V fut retiré du service actif.

L'engagement de la totalité des chars produits avec un succès aussi faible ne fit que renforcer la positions des "résistants" à la production d'un char entièrement de conception allemande( et oui, la deutsh kalitad n'a pas l'air de plaire aux militaire allemands en ce temps!). Les succès remportés sont dues notamment aux chars majoritairement présent pendant l'offensive du printemps, le Beutepanzer Mk IV et V. Une cinquantaines de ce tanks furent récupérés, réparés puis marqués de la croix maltaise ainsi que repeins avec les camouflages allemands.Ils démontrèrent l'avantages d'une chenilles entourant le flanc du char en terrains extrêmes. A l'aide de quelques Whippets MkA ,ils influencèrent un nouveau projet de char , l'A7V-U.

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Le U signifie "Umlaufende Ketten" ou "chaines circulantes" (désigne la chenille englobant totalement le corps du char) un fait allemand mais d'apparence anglaise.Il est équipé de 2x57mm (2.24in) en balcons et un poste d'observation dorsale comme l'A7V. Alors que le prototype était prêt en juin 1918, ce monstre de 40 tonnes possède un haut centre de gravité et une manœuvrabilité pauvre.

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20 exemplaires furent commandés en septembre mais aucuns ne fut complétés grâce à l'armistice. Tout les autres projets sur papier (Oberschlesien ), maquettes (K-Wagen ) et les prototypes des légers LK I et II trouvèrent fin grâce au 11 Novembre 1918.

Dim 4 Jan 2015 - 19:28

une vrai boite de nuit nuit roulant se chars ou l'arrière grand père du cousin M3 Lee A7V Sturmpanzerwagen 3888170292

on ne dira jamais assez merci pour tes lectures novi!

Lun 5 Jan 2015 - 18:43

Merci pour l'article.

Il reste à ma mémoire un A7V d'origine de nos jours en Australie, ramené comme trophée de guerre. C'est réellement dommage cette réticence aux chars de combats et cet entêtement pour artillerie de la part des allemands, l'erreur leur coûtera cher; lors de l’offensive de Ludendorf et Hindenburg, cet élément aurait été bien utile.