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Renault R35
Lun 5 Mai 2014 - 21:46
Voici mon deuxième post sur un char emblématique de la campagne de France le char léger R35. J’espère que sa vous plaira comme pour le FCM36.
En 1933, l’infanterie française lançait un appel d’offres pour un nouveau char léger devant remplacer les très nombreux FT-17 datant de la Grande Guerre et toujours en activité (en fait, ce char devait rester en service dans l’armée française jusqu’en 1940 et dans l’armée allemande pendant quelques années encore).Le nouvel engin devait peser 8t, avoir un équipage de deux hommes et une vitesse maximale sur route de 20km/h ;son armement devait consister en deux mitrailleuse de 7.5mm jumelées ou en un canon unique de 37 mm, et le blindage atteindre l’épaisseur maximale de 40mm.
Quatre sociétés soumirent des dessins : la Compagnie générale de construction de locomotives, Delaunay- Belleville, FCM et Renault. Le modèle Renault, désigné Renault ZM (ou R-35) sortit vainqueur du concours et la commande pour les 300 premières unités fut placée en mai 1935.
Le prototype était armé de mitrailleuses de 7.5 mm jumelées sous tourelle ; les modèles de séries allaient s’en écarter par de nombreux détails. Le train de roulement dérivait d’un autre véhicule Renault, l’automitrailleuse de reconnaissance 1935 Type ZT, déjà déclarée bonne pour le service. La production du R-35 se situa entre les 1600 et 1900 exemplaires ; à la déclaration de guerre, ce char était le plus répandu de tous les chars français et, le plus souvent exporté. En mai 1940, les formations de premières lignes comptaient 945 chars R-35/R-40, parmi lesquels 820 en dotation organique des armées et 135 autres à la 4éme DCR (Division cuirassée de réserve). Comme ils étaient prévus pour le soutien de l’infanterie, leur manque de vitesse sur route ne leur permettait d’un mobilité réduite.
Comme sur la plupart des chars français, la coque du R-35 était faite d’éléments coulés assemblés par boulonnage. Le poste de conduite était à l’avant légèrement déporté vers la gauche, avec une écoutille à deux panneaux : l’un s’ouvrait vers l’avant, l’autre vers le haut, la manœuvre de ce dernier vantail étant assisté par un piston hydraulique. La tourelle APX, au centre de la coque, était identique à celle des chars Hotchkiss H35/H39. Le chef de char avait sa coupole mais entrait dans la tourelle par une trappe arrière qui, abaissée pouvait également lui servir de siège lorsque le char n’était pas en action. L’armement principal consistait en un canon SA18 de 37 mm flanqué d’une coaxiale de 7.5 mm. L’emport de munition était de 30 coups de 37mm et de 2400 coups de 7.5mm. Les douilles vides de la mitrailleuse tombaient dans un toboggan qui les évacuait par le soubassement. Les derniers modèles de la séries montaient un canon de 37mm SA38 et recevaient aussi la dénomination de R-39.
Le moteur se plaçait à l’arrière droit de la coque, le réservoir d’essence (de type auto-obturation) occupant la partie gauche. Une cloison pare-feu séparait le moteur de la chambre de combat .Le train de roulement groupait, de chaque coté, cinq roues caoutchoutés, la premières indépendante, les autres en deux bougies eux-mêmes montés sur bras oscillants coudés suspendus. Barbotin à l’avant, roue tendeuse à l’arrière, trois galets supports. La plupart des engins de ce type emportaient des barres de soutien pouvant être fixé à l’arrière pour accroitre les possibilités du char lors d’un franchissement de tranchées. Aux premiers stades de sa carrière, le véhicule était dépourvu de radio mais les derniers modèles de série et char de commandement de bataillon étaient équipés de radio ER 54. Cette addition ne fessait qu’ajouter au surmenage du chef de char qui devait, bien sûr, exercer le commandement mais aussi de canonnier et de chargeur.Un autre perfectionnement du R-35 fut l'AMX-40 ou R-40.dont le train de roulement comportait douze petites roues de route , barbotin à l'avant , la roue tendeuse à l’arrière , le retour de la chenille étant assuré par quatre galet supports. Cette suspension était nettement meilleure meilleure que le mécanisme Renault. Deux bataillon furent équipés de R-40.
Au combat, le R-35 était un char fiable et très résistant grâce à ses 40mm de blindage,les canonniers allemand de 37mm pak36 ,qui étaient l'arme antichar standard allemande en 1940, devaient engagé les chars légers français (R35,FCM36 , H35 et H39)à une distance de 200m pour avoir l'espoir de les percer.Cependant, la faible vitesse du R35 fessait qu'il était souvent déborder par les hordes allemandes et sont canon de 37mm court l’empêcher de percer les blindages allemand à moins de 400m pour les panzers I et II et à moins de 200m pour les panzers III et IV.Mais, les derniers modelés de Renault équipé du 37mm long étaient des chars redoutables pour les panzers de l'époque qui pouvait détruire tous les modelés de panzers à plus de 1000 mètres.
Enfin,le R-35 se révélera un matériel très résistant du point de vue mécanique qui a répondu correctement au travail demandé mais le train de roulement est défectueux, le moindre obus ou autres débris pouvait rendre la train de roulement fragile.
Il nécessite un graissage tous les 300 km, une vidange du moteur toutes les 30 heures et de la boîte de vitesses tous les 2 000 km.
L'engin étant compact, ses organes mécaniques sont difficiles d'accès ce qui gène la maintenance. Il faut environ 35 heures pour changer le moteur, 16 h pour l'embrayage et 14 heures pour la boîte de vitesse.
Les allemands assignèrent diverses missions au R-35 capturé. Le modelé de base fit de la reconnaissance sur le front russe à partir de 1941 sous la désignation de PzKpfw R-35(f). Beaucoup d'engins de prises perdirent leur tourelle (que l'ont retrouvera sur le mur de l'atlantique ou de la méditerranée)pour devenir Traktore d’artillerie ou transporteurs de munitions, cette dernière version désignée Munition-panzer 35R(f). La variante antichar ,4.7cm Pak(t) auf GW R35(f) était un R-35 dont la tourelle fut remplacée par une superstructure découverte, à l'avant de laquelle était monté un canon tchèque de 47 mm.Une centaine de ces conversions virent le jour mais elles étaient périmés dés la fin des travaux. Alfred Becker dota quelques engins d'un obusier de 105mm , ce qui en fit le R35 10.5 cm FH18auf GW(f)D’autres R-35 désignés Morsertrager 35R (f), devinrent des porte-mortier de 80mm.
Plusieurs pays utilisèrent le R-35 comme la Pologne qui reçu 50 chars de la France , la Roumanie, la Turquie la Yougoslavie et l'Italie qui les recevaient de Allemagne et après la 2éme guerre mondiale il fut aussi utiliser par Israël et la Syrie.
En 1933, l’infanterie française lançait un appel d’offres pour un nouveau char léger devant remplacer les très nombreux FT-17 datant de la Grande Guerre et toujours en activité (en fait, ce char devait rester en service dans l’armée française jusqu’en 1940 et dans l’armée allemande pendant quelques années encore).Le nouvel engin devait peser 8t, avoir un équipage de deux hommes et une vitesse maximale sur route de 20km/h ;son armement devait consister en deux mitrailleuse de 7.5mm jumelées ou en un canon unique de 37 mm, et le blindage atteindre l’épaisseur maximale de 40mm.
Quatre sociétés soumirent des dessins : la Compagnie générale de construction de locomotives, Delaunay- Belleville, FCM et Renault. Le modèle Renault, désigné Renault ZM (ou R-35) sortit vainqueur du concours et la commande pour les 300 premières unités fut placée en mai 1935.
Le prototype était armé de mitrailleuses de 7.5 mm jumelées sous tourelle ; les modèles de séries allaient s’en écarter par de nombreux détails. Le train de roulement dérivait d’un autre véhicule Renault, l’automitrailleuse de reconnaissance 1935 Type ZT, déjà déclarée bonne pour le service. La production du R-35 se situa entre les 1600 et 1900 exemplaires ; à la déclaration de guerre, ce char était le plus répandu de tous les chars français et, le plus souvent exporté. En mai 1940, les formations de premières lignes comptaient 945 chars R-35/R-40, parmi lesquels 820 en dotation organique des armées et 135 autres à la 4éme DCR (Division cuirassée de réserve). Comme ils étaient prévus pour le soutien de l’infanterie, leur manque de vitesse sur route ne leur permettait d’un mobilité réduite.
Comme sur la plupart des chars français, la coque du R-35 était faite d’éléments coulés assemblés par boulonnage. Le poste de conduite était à l’avant légèrement déporté vers la gauche, avec une écoutille à deux panneaux : l’un s’ouvrait vers l’avant, l’autre vers le haut, la manœuvre de ce dernier vantail étant assisté par un piston hydraulique. La tourelle APX, au centre de la coque, était identique à celle des chars Hotchkiss H35/H39. Le chef de char avait sa coupole mais entrait dans la tourelle par une trappe arrière qui, abaissée pouvait également lui servir de siège lorsque le char n’était pas en action. L’armement principal consistait en un canon SA18 de 37 mm flanqué d’une coaxiale de 7.5 mm. L’emport de munition était de 30 coups de 37mm et de 2400 coups de 7.5mm. Les douilles vides de la mitrailleuse tombaient dans un toboggan qui les évacuait par le soubassement. Les derniers modèles de la séries montaient un canon de 37mm SA38 et recevaient aussi la dénomination de R-39.
Le moteur se plaçait à l’arrière droit de la coque, le réservoir d’essence (de type auto-obturation) occupant la partie gauche. Une cloison pare-feu séparait le moteur de la chambre de combat .Le train de roulement groupait, de chaque coté, cinq roues caoutchoutés, la premières indépendante, les autres en deux bougies eux-mêmes montés sur bras oscillants coudés suspendus. Barbotin à l’avant, roue tendeuse à l’arrière, trois galets supports. La plupart des engins de ce type emportaient des barres de soutien pouvant être fixé à l’arrière pour accroitre les possibilités du char lors d’un franchissement de tranchées. Aux premiers stades de sa carrière, le véhicule était dépourvu de radio mais les derniers modèles de série et char de commandement de bataillon étaient équipés de radio ER 54. Cette addition ne fessait qu’ajouter au surmenage du chef de char qui devait, bien sûr, exercer le commandement mais aussi de canonnier et de chargeur.Un autre perfectionnement du R-35 fut l'AMX-40 ou R-40.dont le train de roulement comportait douze petites roues de route , barbotin à l'avant , la roue tendeuse à l’arrière , le retour de la chenille étant assuré par quatre galet supports. Cette suspension était nettement meilleure meilleure que le mécanisme Renault. Deux bataillon furent équipés de R-40.
Au combat, le R-35 était un char fiable et très résistant grâce à ses 40mm de blindage,les canonniers allemand de 37mm pak36 ,qui étaient l'arme antichar standard allemande en 1940, devaient engagé les chars légers français (R35,FCM36 , H35 et H39)à une distance de 200m pour avoir l'espoir de les percer.Cependant, la faible vitesse du R35 fessait qu'il était souvent déborder par les hordes allemandes et sont canon de 37mm court l’empêcher de percer les blindages allemand à moins de 400m pour les panzers I et II et à moins de 200m pour les panzers III et IV.Mais, les derniers modelés de Renault équipé du 37mm long étaient des chars redoutables pour les panzers de l'époque qui pouvait détruire tous les modelés de panzers à plus de 1000 mètres.
Enfin,le R-35 se révélera un matériel très résistant du point de vue mécanique qui a répondu correctement au travail demandé mais le train de roulement est défectueux, le moindre obus ou autres débris pouvait rendre la train de roulement fragile.
Il nécessite un graissage tous les 300 km, une vidange du moteur toutes les 30 heures et de la boîte de vitesses tous les 2 000 km.
L'engin étant compact, ses organes mécaniques sont difficiles d'accès ce qui gène la maintenance. Il faut environ 35 heures pour changer le moteur, 16 h pour l'embrayage et 14 heures pour la boîte de vitesse.
Les allemands assignèrent diverses missions au R-35 capturé. Le modelé de base fit de la reconnaissance sur le front russe à partir de 1941 sous la désignation de PzKpfw R-35(f). Beaucoup d'engins de prises perdirent leur tourelle (que l'ont retrouvera sur le mur de l'atlantique ou de la méditerranée)pour devenir Traktore d’artillerie ou transporteurs de munitions, cette dernière version désignée Munition-panzer 35R(f). La variante antichar ,4.7cm Pak(t) auf GW R35(f) était un R-35 dont la tourelle fut remplacée par une superstructure découverte, à l'avant de laquelle était monté un canon tchèque de 47 mm.Une centaine de ces conversions virent le jour mais elles étaient périmés dés la fin des travaux. Alfred Becker dota quelques engins d'un obusier de 105mm , ce qui en fit le R35 10.5 cm FH18auf GW(f)D’autres R-35 désignés Morsertrager 35R (f), devinrent des porte-mortier de 80mm.
Plusieurs pays utilisèrent le R-35 comme la Pologne qui reçu 50 chars de la France , la Roumanie, la Turquie la Yougoslavie et l'Italie qui les recevaient de Allemagne et après la 2éme guerre mondiale il fut aussi utiliser par Israël et la Syrie.
- romain684Collaborateur [REM] - Asso. droit local
- Nombre d'obus tirés : 204
Date d'inscription : 02/11/2013
Localisation : Alsace
Re: Renault R35
Mer 7 Mai 2014 - 19:42
Article très intéressant!
Cependant il me semblait que le R 35 était bien moins performant que cela, dû à l’absence de la radio, et un problème d'ergonomie, et puis ce char était lent aussi.
Cependant il me semblait que le R 35 était bien moins performant que cela, dû à l’absence de la radio, et un problème d'ergonomie, et puis ce char était lent aussi.
- InvitéInvité
Re: Renault R35
Mer 7 Mai 2014 - 19:58
C'est vrai que l'absence de radio à toujours était handicapent pour les français mais le pauvre chef de char si il avait une radio à gérer en plus.Cependant, malgré l'absence de radio et sa faible vitesse il a prouver son efficacité face au allemand à de nombreuse reprises cela grâce notamment à son excellent blindage pour l'époque et aussi au équipage. Un exemple est celui de la 4e DCR de DE Gaulle qui fut presque intégralement équipé de R35 pour les chars légers.
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