Le tankiste

Un jour de septembre, un homme hurle du fond de son bunker,
Il vient de lancer sur Pologne la mal-aimée ses terribles Junkers.
Le monde rechute dans la folie qui l'a touché il y a 20 ans,
Une folie nommée guerre, que le monde disait détester tellement.

Mais cette guerre n'a pour but qu'exterminer des personnes,
D'une race dite inférieure à l'aide de machines pesant des tonnes.
Ces machines ne sont autres que les tanks ou autres chars,
De gros chars aux bizarres, des petits chars aux pétards.

Sous les chenilles de ces chevaux d'aciers passèrent nombre de champs de batailles.
Des plaines de France aux sables d'El Alamein, tant de batailles,
Que de simples hommes ont mené, du cercueil de fer qu'on leur a confié,
Une vie d'homme heureux et sans crimes qui meurt étouffée.

De ces cendres de vie parfaite naît l'âme de fer d'un tankiste,
D'un pilote assuré, d'un radio réactif ou d'un chevaucheur de char,
D'équipages aguerris ayant participé à toutes les batailles, se lançant sur les pistes,
D'armées de soldats, de milliers d'aviateurs ou de centaines de chars.

Des véloces Hellcats aux monstrueux Tigres royaux,
Des résistants KVs aux efficaces Stugs,
Des mortels Jagdtigers aux fonctionnels Shermans,
Des vagues de T34/85 aux résistants Panzers IV,

Le tankiste est partout mais n'est nul part,
Le tankiste est mortel mais est aveugle,
Le tankiste est blindé mais est une cible,
Le tankiste est monstrueux mais n'est qu'un homme.